LE SAUT DE LA MARIÉE est une comédie policière écrite par Christine BERNARD, une pièce intimement liée au patrimoine de notre région. Elle explicite en effet le nom de l’un des ouvrages d’art de notre région : LE PONT DE LA MARIÉE, à Guillaumes, dans les Gorges de Daluis.
« Ce jour, 30 juillet 1927, arriva dans le petit village de Guillaumes une superbe voiture américaine, qui à cette époque où les voitures étaient plutôt rares ne pouvait passer inaperçue dans la localité. Il en descendit un couple qui retint une chambre dans un hôtel. Les indiscrétions vont vite dans les villages; on dit qu'il ne s'agissait point d'un prince et d'une princesse mais d'un couple en voyage de noce, "de gens très riches, qui avaient le pourboire facile", ce qui est comme on le sait la meilleure formule pour obtenir une grande considération. Ce que notre enquête plus précise nous a permis de savoir est que lui s'inscrivit sous le nom de Bernard Balles ou Bailles, sans profession, domicilié à Vésinet (Seine et Oise) accompagné de son épouse, une jeune parisienne, Marie Louise Pion, née le 5 février 1905, donc âgée de 22 ans à l'époque.
A 9 heures du soir, le couple déclara à son hôtelier qu'il désirait visiter les gorges qu'ils avaient vues en venant. La puissante limousine balaya des feux de son éclairage la route et fonça vers les gorges où elle s'arrêta à l'entrée, devant le pont qui enjambe le Var et qui faisait alors communiquer la voie ferrée gauche du tramway à la voie ferrée droite, en parallèle alors avec la route très étroite. Ce pont est un des endroits les plus saisissants des gorges, surplombant le Var d'environ 80 m. Il est le point le plus vertigineux.
A 10 heures du soir, la puissante voiture revint à toute vitesse au village; un homme affolé en sortit en déclarant que sa femme trompée par l'obscurité, avait sauté du pont. »
Tel est le récit qu’en fit le journal de l’époque…
S’inspirant de ce fait divers, la pièce reconstitue ce qu’a pu être l’interrogatoire de Bernard Baillet, le mari, par le brigadier de gendarmerie Olivesi. Collant au plus près à la réalité, le suspense s’insère dans les zones d’ombre qui apparaissent en creux dans les explications fournies par la presse de l’époque.
Le mari n’ayant pas été déféré au Parquet de Nice, les Archives ni policières ni judiciaires n’ont conservé trace de cet interrogatoire. Peut-être les faits ne se sont-ils pas déroulés de cette façon. Mais rien ne prouve le contraire…
La pièce, ainsi que le roman qui en a été tiré, ont été publiés aux Editions La Gauloise (cf. page Christine Bernard Auteur)
Le Saut de la Mariée a été joué près de 30 fois.
Retrouvez ici l'intégralité des photos de la représentation du 18 décembre 2016 à Vence par Christian Bernard.
La pièce est une adaptation théâtrale du roman de Christian Maria, réalisée avec l'accord de l'auteur, par Christine Bernard et Corinne Rives.
« La Provence et le comté de Nice au XVIe siècle. Une bergère est accusée de sorcellerie dans la vallée de la Tinée; René Grimaldi de Beuil est assassiné par son valet en l'an 1542; le seigneur d'Ascros venge la mort de son frère puis torture et exécute un voyageur soupçonné d'avoir empoisonné le puits du château de Villars. Le lieutenant-général du roi de France en Provence reçoit, un an plus tard, quatre soudards savoisiens qui promettent, contre paiement, d'ouvrir une porte de la citadelle niçoise. Le diabolique lien qui relie ces aventures conduit à l'histoire mouvementée des Grimaldi de Beuil.
Le texte est scindé en quatre nouvelles pouvant être lues indépendamment les unes des autres : La Masca, Florent Goret, Le nombre de la Bête, Le Borgne de Montmélian. Le fil d'Ariane qui assure la couture de ces quatre récits propose une cinquième histoire qui forme le roman. »
C’est cette cinquième histoire, que nous avons choisi de mettre en scène :
Sur un fond historique mouvementé, où le Roi de France et le Duc de Savoie se disputent le Comté de Nice, la route d'une bergère accusée de sorcellerie croise celle de René Grimaldi de Beuil, assassiné par son valet. Devenue saltimbanque, la jeune femme, Brilheta, nous surprend par son étonnante liberté d'esprit : une femme moderne face aux superstitions...
www.christian-maria.fr/Adaptations.html
L'Allée des Grimaldi a été jouée 5 fois.
L'intégralité des photos de Christian Bernard est visible ici.
Pour celles de Jean-Philippe Chevreau, rendez-vous ici
Une comédie de Georges Naudy
Qui n'a jamais rêvé de négocier, pour soi ou pour un proche, quelques petites années de vie supplémentaires ? PETITS ARRANGEMENTS AVEC LA MORT vous entraîne dans une négociation de ce genre. Une rencontre du troisième type...
Violette, sémillante sexagénaire, rencontre le personnage de la Mort qui se trouve être le sosie de son médecin, le docteur Bergam. Elle va jongler avec plus ou moins de bonheur avec ces deux personnages qui vont l'entraîner dans une balade particulière entre humour et gravité, entre destin et amitié.
La pièce a été jouée 10 fois.
Montage vidéo de notre représentation du 16 novembre 2014 à Vence, au Théâtre de l'Avant-Scène.
D'autres photos sur Saint-Etienne de Tinée, octobre 2014 et Première à Auribeau-sur-Siagne, juillet 2014
Une comédie grave de Gilles Abier
Trois femmes se retrouvent sur le quai d’une gare. Annie est une artiste peintre fauchée vivant à Paris. Jeanne jongle à Londres entre ex-maris et jeunes amants. A Saintes, Suzanne poursuit sa triste vie de provinciale esseulée. Leurs regards se croisent et l’improbable se produit : elles se réveillent sur le sable chaud d’une île déserte. Entre l’incompréhension de l’une, l’effroi de l’autre, et l’inquiétante tranquillité de la troisième, elles font connaissance. Chacune porte en elle un lourd passé : une peine de cœur que le temps n’a pas effacée.
De révélations en aveux, d’éclats de rire en déchirements, il apparaît clairement qu’elles ont aimé le même homme. Alexandre. Mort il y a vingt ans. Par qui ? Pourquoi ? Isolées du monde, toute vérité est bonne à dire.
La pièce a été jouée 9 fois.
Photos de la représentation à Saint-Etienne de Tinée
Monologue de Daniel PENNAC
Laissons l’auteur nous le présenter : « Un lauréat, qu’on vient de primer pour l'ensemble de son œuvre, remercie le jury et le public. Enfin, il essaie. Il n’est pas très doué pour les compliments. Disons qu’il s’interroge sur la notion de gratitude. On visite avec lui tous les territoires où sévit le remerciement : les cérémonies de ceci ou de cela, les prix, la rue, la famille, l’amitié, etc. ; il s’y perd un peu, il passe par tous les tons, s’enthousiasme, s’énerve, ironise, se lamente, se voit même contraint de fouiller son enfance, bref, transforme cette heure de gloire en un mauvais quart d’heure qu’il s’inflige à lui-même. »
Un texte décalé, pétri d’humour caustique et d’humanité, un jeu sur la polysémie du vocable « merci », quelques règlements de comptes entre l’auteur, la famille, la société… Sans compter le doute omniprésent de l'ancien cancre qui transparaît derrière le lauréat enfin reconnu.
Une mise en scène rythmée où alternent humour et grincements de dents, rire et émotion.
Merci a été joué 14 fois avant d'être repris, dans la même mise en scène de Christine Bernard, par la compagnie de Gérard-Philippe Sellès.
Vidéos sur YouTube. Rechercher : "Merci Daniel Pennac" ou www.youtube.com/results
Une pièce à deux personnages d’Eric-Emmanuel SCHMITT
Qui aime-t-on quand on aime ? Sait-on jamais qui est l'être aimé ? L'amour partagé n'est-il qu'un heureux malentendu ? Autour de ces éternels mystères du sentiment amoureux, deux hommes s'affrontent : Abel Znorko, prix Nobel de littérature qui vit loin des hommes sur une île perdue de la mer de Norvège où il ressasse sa passion pour une femme avec laquelle il a échangé une longue correspondance, et Erik Larsen, journaliste qui a pris prétexte d'une interview pour rencontrer l'écrivain. Mais pour quel motif inavoué ? Quel est son lien secret avec cette femme dont Znorko se dit encore amoureux ? Et pourquoi un tel misanthrope a-t-il accepté de le recevoir ? L'entrevue se transforme vite en un jeu de la vérité cruel et sinueux, rythmé par une cascade de révélations que chacun assène à l'autre au fil d'un suspense savamment distillé.
(Extrait du site officiel d’E.-E. Schmitt)
Les Variations Enigmatiques de Sir Edward Elgar (1899) sont constituées d'un thème et de quatorze variations qui accompagnent une mélodie que l'on n'entend pas... Eric-Emmanuel Schmitt a vu dans cette oeuvre la parfaite correspondance avec sa conception de l'amour : "Une femme, un être qu'on aime, comme une mélodie que l'on accompagne, toute sa vie peut-être, mais qu'on n'entend jamais".
La pièce a été jouée 8 fois
Texte et adaptation de Christine BERNARD, d'après Molière
Le Tartuffe original en 3 actes, tel qu’il était avant son interdiction par Louis XIV et sa refonte par Molière.
Le Tartuffe ou l’Imposteur, comédie en cinq actes, a été créé à Paris en février 1669.
Mais la première version de cette pièce, Le Tartuffe ou l’Hypocrite, a été jouée pour la première fois à Versailles le 12 mai 1664, devant le Roi et toute la Cour, lors des Fêtes de l’Ile Enchantée, données en l’honneur de Mlle de La Vallière, maîtresse de Louis XIV. Il s’agissait d’une farce en trois actes, dont le seul but était de « faire rire les honnêtes gens », et où Tartuffe incarnait le personnage d’un hypocrite, c’est-à-dire d’un faux-dévot. Mais la Compagnie du Saint-Sacrement a aussitôt fait pression sur le Roi pour que la pièce ne soit pas jouée en public, au motif que Molière y raillait la religion, ce qui tombait on ne peut plus mal au moment où l’Eglise était agitée par la menace de schisme janséniste.
En reprenant le texte et en transformant son hypocrite (faux-dévot) en imposteur (trompeur, calomniateur, escroc, mais sans connotation religieuse), Molière a adouci le trait mais, en même temps, s’est éloigné de la farce. Il nous a légué la comédie grave que nous connaissons. C’est la farce telle qu’elle a été jouée en 1664 devant le Roi que l'auteur s'est proposé de redécouvrir.
En 2017, "George Forestier propose de considérer que le premier Tartuffe était composé des actes I, III et IV de la pièce que nous connaissons, avec une intrigue resserrée autour d’une part du mariage de Dorante, le fils de la famille, contrecarré par Tartuffe, et d’autre part de la passion de Tartuffe pour Elmire. Le personnage de Marianne, la fille d’Orgon contrainte par son père d’épouser Tartuffe, en aurait été absent" (https://pogs.hypotheses.org/338). Voilà qui nous conforte singulièrement dans nos choix, même si, pour notre part, nous avons également supprimé le personnage de Damis (ci-dessus prénommé Dorante par erreur) !
Tartuffe et le Roi a été joué 10 fois, puis repris par la compagnie professionnelle Série Illimitée avant d'être travaillé, dans une nouvelle mise en scène, par la compagnie professionnelle Nomades.
En 2017 encore, Les Mots en Scène collaborent (indirectement) avec France 3 et habillent Le Masque de Fer !
D'autres photos de Tartuffe et le Roi sont visibles sur le site de Nathalie Sternalski, photographe de danse.